Le ganglion sentinelle
Pour les tumeurs de petite taille (notamment moins de 2 cm), il a été démontré que 80 % des patientes environ présentaient une absence de diffusion de la maladie au niveau des ganglions de l'aisselle.
Le concept de
ganglion sentinelle repose sur la mise en évidence et le prélèvement du ou des premiers ganglions situés sur la chaine lymphatique axillaire ; ceux-ci sont considérés comme représentatifs. L'objectif de ce geste ganglionnaire plus limité est d'éviter aux patientes qui n'en ont pas besoin la morbidité plus importante d'un curage axillaire. Cette technique impose toutefois quelques contraintes : sein non opéré antérieurement, lésion unique de moins de 3 cm et absence de ganglions palpables.
Pour assurer le repérage du ganglion sentinelle, il est réalisé un
double marquage :
- isotopique par l'injection dans le sein (la veille ou le matin de l'intervention dans le service de médecine nucléaire) d'un traceur repéré par sonde dédiée au bloc opératoire
- colorimétrique par l'injection dans le sein (au moment de l'intervention au bloc opératoire) d'un colorant lymphophile (bleu patente) repéré à vue
Ce double marquage a pour objectif d'obtenir les meilleurs taux de détection possibles.
L'analyse complète et détaillée du ganglion sentinelle est assurée par le laboratoire d'anatomopathologie en quelques jours. En cas de mise en évidence de cellules cancéreuses, il est habituellement nécessaire de procéder à un curage axillaire complémentaire.