Les corrections secondaires
Dans un deuxième temps (après 4 à 5 mois), si le volume du sein est insuffisant, globalement ou à certains endroits (notamment au niveau du décolleté), un
lipomodelage pourra être réalisé (sous anesthésie générale). Ce geste consiste à l'injection de "spaghettis" de graisse dans le sein de façon à le modeler au besoin. Cette graisse est prélevée et injectée à l'aide de petites canules (séquelles cicatricielles minimes). Le prélèvement est réalisé là où il existe des zones graisseuses (ventre, hanches, etc.). Comme pour une liposuccion, ces zones seront le siège d'ecchymoses (environ 15 jours), et d'oedème (3 mois).
Avant d'être transférée, la graisse est centrifugée pour améliorer sa pureté, mais seulement 50 à 70 % de la quantité transférée restera. Car il s'agit d'une greffe graisseuse : les cellules graisseuses doivent être revascularisées pour survivre. De plus, la graisse se comportera comme avant : si vous prenez du poids, votre sein grossira (et inversement). Ceci est marqué si votre prise de poids est importante et que cette graisse a été prélevée dans une zone qui "prend" plus qu'ailleurs.

Une fois l'étui cutané recréé, un premier volume défini, plusieurs gestes permettent d'harmoniser les deux seins :
• augmenter ou non le volume du sein reconstruit (augmenter la taille de la prothèse, ou lipomodeler le lambeau),
• améliorer les contours de celui-ci (lipoaspiration, lipomodelage, etc.)
• symétriser l'autre sein (équilibrer le volume par une éventuelle réduction, ou la forme par une mastopexie).
Ce second temps nécessite entre 3 et 5 jours d'hospitalisation, 4 à 6 semaines d'arrêt de travail. La plaque aréolo-mamelonnaire peut parfois être réalisée lors de ce second temps, parfois 4 à 5 mois après, lors d'un troisième temps (sous anesthésie locale). L'aréole est réalisée par tatouage. Le mamelon est reconstruit soit en prélevant une petite partie du mamelon du sein restant, soit par une greffe de peau prélevée près d'une cicatrice. Votre chirurgien discutera avec vous de la technique la plus appropriée. Ce geste est simple, indolore (simple vibration du tatoueur), rapide, et ne nécessite pas d'arrêt de travail.